Conheça-nos.

Minha foto
Brasília, DF, Brazil
Cláudia Falluh Balduino Ferreira é doutora em teoria literária e professora de literatura francesa e magrebina de expressão francesa na Universidade de Brasília. Sua pesquisa sobre a literatura árabe comunga com as fontes do sagrado, da arte, da história e da fenomenologia em busca do sentido e do conhecimento do humano.

domingo, 22 de abril de 2012

Mohammed Khair-Eddine, anjo mau da literatura marroquina?


Astro maléfico ou arauto do inferno? A verdade é que o marroquino Mohamed Khair-Eddine (1941-1995)  explode em ira incontida em uma sequência rica de romances-poemas, marcados com o selo da revolta e da ruptura. Sua obra é o percurso de uma libertação individual, testemunhando entre outros, os conflitos através dos quais o Marrocos independente procura seu rosto, e sua identidade. Não sem fúria, imprescindível à liberdade. Se há  busca de liberdade, é porque há algo está contido, curtido na mudez da repressão, no silêncio das intempéries espirituais onde o eu se dissolve na impossibilidade. Khair-Eddine é daqueles que consegue com raridade unir o propósito estético e a intuição política em uma poesia de ânimo incandescente onde brilha uma beleza selvagem e crepuscular. Suas obras são constatações-reportagens, diálogos de teatro e giclées surrealistas organizadas em uma partitura polifônica onde a ivnestigação mitopoética se encarrega de conceder uma dimensão incantatória.
O texto abaixo extraído do romance Agadir, é um momento de abandono. O autor abandona o mundo as coisas do mundo, a história, o país,  abandono enfim, de um mundo caduco e superado, que não dá mais resposta a um eu evoluído e sobretudo sincero. Agadir é um alçar frenético ao au-délà da percepção. Neste romance o homem não vê espaço para nada que não seja autêntico. Seu corpo e a espacialidade de seu corpo requisita a cada página um novo jeito de sentir o mundo. Não somente o cor po físico , mas o corpo enquanto um elemento sujeito a outro mundo a coordenar e a compreender.


" De nouveau ma demeure. Les murs sont couverts de longues taches d'encre noire. Je vous dis que je n'ai pas bougé d'ici, Je ne sais pas comment c'est arrívé. Que suis-je allé faire chez les rois? À vrai dre, je ne connais pas l'histoire. Ni la mienne ni celle de mon pays. Peut-être ai-je une histoire, Je ne sais pas. Il est possible que j'en aie une à moi. Cette ville aussi doit en avoir une. A peu près comme la mienne. Pas tout à fait. Non, pas même comme la mienne. Alors je vous dis que l'histoire n'existe pas. On l'a fabriquée suivant une chronologie plus au moins juste. On a mis en relief des événéments. Et on a nommé ça l'Histoire. On a certainement bien fait les choses. Mais on s'est trompé sur les choses qu'on a ainsi groupées.
(...)
Et je suis parti,  j'ai déserté mes fonctions Je me suis en quelque sorte effacé pour me défier On ne peut pas s'entendre avec le Temps On ne peut même pas s'entendre avec soi. Mais on continue d'errer de forer On se fore On est trop dur On est comme les moutons qui se battent La seule différence c'est qu'on se bat avec soi-même avec son fantôme C'est donc moi mon rival Je suis allé trop loin Pour rien Une ruine voilà ce que je suis devenu C'est même ce que j'ai toujours été Je fuirai mon assassin présumé futur le militaire je sais... Je leur raconterai des choses belles et fausses à propos de la vie que j'ai menée ici M'imposer par des faussetés quoi, je serai considéré grâce à mes mensonges. Je partirai un point c'est tout. Je suis déjè parti. Je n'ai même plus besoin d'une valise. Tout ce qu'une valise renferme pourrait nuire. Il faut bâtir sur du vide voilà. Ne rien garder du passé... passé... mauvais; sinon un souvenir si possible mais réinventé passé aux couleurs d'une nouvelle vision. et partant sain neuf... Je partirai avec un poème dans ma poche, ça suffit. Je t'aime, départ, brassé d'yeux s'ouvrant lentement dans l'aube, je ne chanterai plus, je n'ai jamais chanté. Je ne ferai plus le plan qui soit en fonction de ma mort; je construirai un beau rire d'égouttant des rosées ancestrales. Plus d'éclipses. je vais dans un pays de joie jeune et rutilante, loin de ces cadavres. Ainsi me voilà nu simple ailleurs."