Calímaco de Sirène
Savant-mystique.
Pour Abdelwahab.
Oh, nuit généreuse,
Laisse-moi être la servante,
De celui qui sert le Donateur.
Sous le ciel mystérieux du plateau,
Une bibliothèque nous accueillera.
Je guiderai sagement ce qalam de noblesse,
Entre les pages d’un livre occulté,
Pour qu’il y trouve le texte
profond,
Caché dans l’eau pure d’un puit
Habité de djinns, anges et nymphes,
à le recevoir en fête,
à l’installer, commode.
Il le feuillettera, délicat, ce
livre,
jusqu’à ce que la page s’ouvre,
offrant sa soie
à la joie du serviteur.
Il va, judicieux, écrire,
Et, enivré, lire
et perfectionniste, conjuguer,
et insatiable, décliner,
et rigoureux, répéter,
et en transe relira vite ce texte-reine,
L’apprenant par coeur,
Il pause, respire,
Et ferme à demi les pages fatiguées,
Pour recommencer, sans regarder la face du livre,
Lentement le rouvrir,
Méthodiquement mouvementer le qalam,
Et ponctuer l’épilogue,
De l’encre pure d’une euphorie de minute,
Et du feu triste d’une lecture finie.
Oh, nuit généreuse,
Laisse-moi être la servante,
De celui qui sert le Donateur.
par Cláudia Falluh
par Cláudia Falluh
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